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W.W. Ogylvie et ses vaches

W. W Ogilvie fait construire sur sa terre face aux rapides de Lachine des bâtiments de ferme, des étables et des granges. En 1895, Ogilvie obtient la médaille d'argent de la Société d'agriculture Jacques-Cartier pour la ferme la mieux entretenue du comté. Il affectionne en particulier ses vaches de type Ayrshire.

À son décès en 1900, le nom de chacune des vaches est soigneusement consigné dans l'inventaire de ses biens. Par exemple, la bête de race Margaret of Lessnessock, âgée de quatre ans, vaut 60 $, Pansy of Carston, du même âge, 40 $ et la jeune vache, Glenora Lady, un an, 30 $. Ses chevaux n'ont pas droit aux mêmes égards n'ayant qu'une évaluation globale sans distinction particulière. 

Le lait, l'eau et la mortalité infantile à cette époque

Sans affirmer que la ferme Ogilvie avait ce problème, la production de lait à cette époque laissait à désirer. Une vache touchée par la tuberculose pouvait infecter tous ceux qui buvaient son lait. Entre 1897 et 1911 à Montréal, un bébé sur trois décédait avant l'âge d'un an.

Le taux de mortalité infantile était encore de 14 % en 1926 soit presque le double en comparaison des villes de Toronto ou de New York. Une grande part de la mortalité était due aux maladies du système digestif, notamment l'entérite et la diarrhée. Il touchait en particulier les bébés âgés d'un à six mois dans les familles pauvres de Montréal, notamment chez les Canadiens français. L'eau et le lait constituaient les principales sources de maladies.

L'entrée progressive de la pasteurisation du lait à Montréal et de la filtration de l'eau par la Ville de Montréal ont fortement fait diminuer l’incidence mortalité infantile à l'aube des années 1930.