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Les milices en Nouvelle-France

Lors de la fondation de Montréal, les nouveaux colons sont rapidement confrontés à un ennemi redoutable : les Iroquois. Malheureusement, aucune armée régulière n’est présente en sol montréalais. Il faut attendre l’année 1665 pour que débarque le régiment de Carignan-Salières. En attendant la venue de cette armée, des milices capables de résister aux attaques iroquoises sont constituées.

Le 27 janvier 1663, Chomedey de Maisonneuve crée la milice de la Sainte-Famille afin de protéger Ville-Marie et ses habitants. Elle se compose de 139 colons volontaires, divisés en 20 escouades. Un caporal est élu par les membres de chaque escouade. La milice de la Sainte-Famille est dirigée par Zacharie Dupuy, futur propriétaire du fief de Verdun.

En 1779, le roi Louis XIV ordonne que tout homme valide entre 16 et 60 ans s’enrôle dans la milice et soit entraîné aux arts de la guerre. Les tactiques de guerres européennes sont vite abandonnées par les miliciens qui adoptent plutôt l’équipement (canot, raquettes, mocassins et jambières) et les tactiques de guerre éclair de type « guérillas » de leurs alliés autochtones. Les miliciens devaient s’entraîner une fois par mois et participer à de grands rassemblements une à deux fois par année.