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La présence irlandaise

Dès 1840, de nombreux Irlandais habitent déjà Griffintown et ses environs. Cette immigration irlandaise s’intensifie après 1847 car, à partir de cette année-là, des milliers d’Irlandais sont chassés de leur pays par la famine. 

Au plus fort de la famine, jusqu’à 30 000 immigrants irlandais arrivent à Montréal chaque année, en espérant s’y établir avantageusement. Malheureusement, les conditions insalubres prévalant sur les bateaux sur lesquels les Irlandais traversent l’Atlantique favorisent la propagation du typhus. Plusieurs de ceux qui survivent à la traversée meurent dans des dispensaires le long du port suite à leur arrivée à Montréal.  L’épidémie de typhus fera 6 000 victimes chez ces immigrants irlandais nouvellement arrivés. Celles-ci sont inhumées dans une fosse commune à Victoriatown (Village-aux-Oies/Goose Village). Le Black Rock, une pierre dressée à cet endroit, à l’entrée du pont Victoria rappelle toujours le souvenir du triste épisode marquant l’implantation de la population irlandaise à Montréal.  Ceux qui survivent au voyage s’établissent principalement là où ils débarquent, soit à Griffintown et à Pointe-Saint-Charles. Aujourd’hui plusieurs noms de rue, tel celui de Dublin, rappellent cette présence irlandaise.