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Les fermes de Pointe-Saint-Charles

Cette carte a été créée par Luc Carey et adaptée par Luc Leblanc de la Société d’histoire de Pointe-Saint-Charles. Elle montre bien la forme originale du rivage sur le Saint-Laurent ainsi que la répartition des fermes qui appartiennent pour la plupart à des communautés religieuses, soit les Sulpiciens, les Hospitalières de Saint-Joseph, la Congrégation de Notre-Dame et les Sœurs Grises de Montréal. Ces fermes alimentent leurs communautés et de nombreux Montréalais.   

Teiontiakon

Au 17ᵉ ou au 18ᵉ siècle, lorsque vous êtes au bout de la Pointe, vous marchez en fait dans un marécage. En effet, la rive du Saint-Laurent est très marécageuse. Cet endroit était un lieu de chasse prisé par les Amérindiens. Ils le nomment Teiontiakon. Au printemps et en automne, les oies sauvages se comptent par milliers. Mais en été, c’est le paradis des moustiques. Les débuts de la Pointe Ce lieu prend le nom de Pointe-Saint-Charles, du nom de Charles Le Moyne, premier propriétaire de ces terres.  Enrichies par les alluvions du fleuve, elles sont très productives et leur proximité permet aux Montréalais de s’approvisionner rapidement. D'ailleurs en s'avançant un peu plus à l’est, on peut voir de cette pointe la toute nouvelle Ville-Marie, auourd'hui Montréal. Quelques maisons sont construites. On marche dans un paysage villageois selon la tradition, des maisons en pierre, une église pas loin et une communauté francophone tissée serrée. Il y avait une terre communale à l’emplacement du parc LeBer, c’est à dire un lieu qui appartient à tous et qu’on appelle la commune. Chacun peut venir y fairepaître des bêtes, pêcher, chasser… et admirer le magnifique panorama du fleuve et de l’île Saint-Paul, juste en face. Ce paysage rural, dessiné par les grandes fermes, perdure après la conquête britannique, mais il change de façon incroyable suite à l’essor économique qu’elle apporte et surtout au grand projet du canal de Lachine, débutant dès 1821.