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La Chine et l’humour des Montréalais

Le départ de La Salle est abondamment commenté par les Montréalais, qui se moquent de ses rêves inaccessibles. Le nom de Saint-Sulpice ne survit pas à son départ en 1669.

Comme l’écrira l’abbé Olivier Maurault en 1926 :

« La manière qu’eurent nos ancêtres de se moquer de Cavelier de la Salle en donnant à sa seigneurie le nom même du pays lointain qu’il s’était sans doute vanté d’atteindre bientôt, nous marque que la gaieté n’avait pas perdu ses droits en ces temps difficiles. »

Dès l’été de 1669, l’appellation la Chine commence à être utilisée pour identifier les terres situées à l'ouest des rapides, ainsi que l’indique la transaction entre François Bourdet et Georges Allets enregistrée par le notaire Basset en date du 22 juillet.

Si l’année 1667 marque la naissance du premier établissement français permanent de l'ouest de l’île de Montréal, 1669 est celle qui voit apparaître le nom de Lachine qualifiant d’abord de manière ironique les terres reçues par Cavelier de La Salle, puis de manière officielle, en 1676, la paroisse connue sous le vocable des Saints-Anges de Lachine.

L'image tirée de l’ouvrage de Désiré Girouard, Lake St.Louis Old and New Illustrated and Cavelier de La Salle, Montréal, Poirier, Bessette & Co, 1893, représente la Maison Le Ber- Le Moyne en 1671.