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Meunier de père en fils

Noël-Paschal Persillier dit Lachapelle père (1781-1851), tanneur et homme d’affaires, obtient des Sulpiciens dans les années 1820 des baux d’exploitation pour les moulins de Lachine et du Gros-Sault. Il initiera aussi la construction d’un pont à péage, à Cartierville, dit le pont Lachapelle. Il fera aussi construire un pont à l'emplacement où on trouve le pont Papineau-Labelle.

 

 

De notaire à meunier

Paschal Persillier dit Lachapelle fils (1806-1853) fait ses études en notariat au Collège de Montréal de 1816 à 1820. Il épouse Émilie Leduc dit Saint-Omer à Montréal en 1826. Cette année-là, il répond à l'appel de son père pour devenir le principal meunier et le gestionnaire des moulins à eau de Lachine, qui furent longtemps les plus lucratifs sur l'île de Montréal.

Un événement malheureux survient le 14 octobre 1828 : le feu se déclare à 2 h 30 du matin à l'intérieur du moulin à fouler pour se propager rapidement à la manufacture de clous et au moulin à farine. La famille Lachapelle se retrousse les manches et reconstruit l'ensemble du complexe meunier de Lachine. Les belles années ne durent qu'un temps, car l'entente avec le Séminaire de Montréal, propriétaire des moulins, cesse en 1837 à cause de la grande sympathie de Lachapelle père à l'endroit des patriotes.

Les Sulpiciens ne prisent guère ce soutien, car ils évitent tout conflit avec l’autorité britannique qui leur laisse des privilèges liés à leur seigneurie. Les moulins à eau sont donc confiés aux frères William James et Robert Knox et les terres adjacentes sont vendues au cours des années subséquentes. En 1869, les Knox revendent l'ensemble de la propriété à Hugh Fraser, mais ce dernier n'exploite plus les moulins à eau tombés en désuétude depuis l’avènement des moulins industriels installés aux abords du canal de Lachine, notamment par Ogilvie Mill's.