La crise des années 1930 assène un gros coup à la vie économique du quartier. Au cours des décennies suivantes, le développement intensif du réseau autoroutier, l'ouverture de la Voie maritime et la fermeture du canal de Lachine dégarnissent complètement le secteur de sa vitalité industrielle. Les entreprises et usines du quartier migrent en périphérie, près des nouveaux axes de transport. De nombreux habitants quittent ou se retrouvent au chômage. De 30 000 habitants en 1931, Pointe-Saint-Charles passe à 13 000 en 1991.
Pour survivre à ce déclin, la population se serre les coudes. Véritable précurseur dans le développement de l'action communautaire au Québec, Pointe-Saint-Charles se dote d'outils pour lutter collectivement contre la pauvreté. Cette cohésion donne au quartier une atmosphère villageoise pleine de fierté et dignité.
Un nouveau plan de revitalisation est lancé en 1997. La création de nombreuses unités d'habitation et la réouverture du canal Lachine comme lieu récréo-touristique en 2002 transforment le quartier qui retrouve une nouvelle vitalité.