Selon les Lois et ordonnances des syndics des chemins à barrières, les péages perçus pour « aller et venir entre minuit d’un jour et minuit du jour suivant, avec le même cheval ou les mêmes chevaux […] ou la même voiture » sont fixés selon le type de véhicule, l’attelage, la charge portée et la largeur des roues. Les tarifs des roues étroites sont en effet plus élevés puisque ce sont celles qui endommagent le plus la route.
Péage selon la largeur des roues... ou autres considérations Par exemple, selon la tarification de 1897, un carrosse à quatre roues et à deux chevaux coûte 25 cents pour des roues de moins de 2¼ pouces, 20 cents pour des roues entre 2¼ et 3 pouces et 15 cents pour des roues de plus de 3 pouces. Des prix différents sont établis pour les véhicules d’hiver (carriole, traîneau) tirés par un ou deux chevaux, les troupeaux de moutons, les bêtes à corne, les charrettes à deux roues et à quatre roues, de même que pour les diligences. Les propriétaires d’une diligence peuvent acheter un abonnement afin d’exempter leurs passagers. Mais il faut noter que les riverains sont exemptés du péage. Un tableau des tarifs est affiché à chaque barrière, où une maison de péage est habituellement construite pour loger le percepteur. Le système comme tel est aboli en 1922 par le gouvernement provincial, quand la responsabilité des routes est transférée au gouvernement du Québec et aux municipalités. La Montreal Turnpike Trust cesse donc dès lors ses activités.