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6. Parc Marguerite-Bourgeoys

Inauguré en 1917, ce parc d’ornement de 12,75 acres est d’abord nommé parc Monahan. Il est constitué de deux lots acquis de la Congrégation Notre-Dame en 1910 et de la City Ice Company Limited en 1913.    

Le fait que Marguerite Bourgeoys acquiert le terrain en 1668 de François Le Ber explique le changement de dénomination, qui fut effectif à partir du 11 juin 1922. La petite histoire de ces terres selon les Annales de la Congrégation de Notre-Dame  « Le terrain où se situe le parc est acquis en deux parties par la Congrégation de Notre-Dame. Il est d’abord composé d’une parcelle de la terre achetée à Marin Deniau. Ce dernier l’occupa depuis 1662 et a quitté la Pointe-Saint-Charles en 1669 ou 1670. Marguerite Bourgeoys ne manque pas sa chance d’élargir le territoire de la ferme et comme elle partira bientôt pour la France, elle remet la transaction de cette affaire à Jean Duceau. La terre de Marin Deniau fut achetée au prix de 1 000 livres tournois payables en 4 versements de 250 livres chacun, tant en monnaie qu’en nature. L’acte de concession décrit ces terres ainsi : « Sur lesquelles Terres Il y a environ deux Journées Labourables a la charrue, Six arpents Labourables a la pioche, pareille quantité de Six arpents abattis & le reste complanté en Grand bois ». Le terrain du parc actuel est également composé d’une parcelle de la terre achetée à Pierre Mallet. Ce dernier l’occupe de 1662 à 1669, puis la vend à la Congrégation de Notre-Dame en 1704 pour la somme de 2 500 livres, dont 500 payables en 3 ans. En échange, les époux Malet, dont les trois fils sont mariés et établis, ont demandé aux Sœurs, qui cultivaient leurs terres depuis 1699, de s’engager à leur payer une pension viagère jusqu’à leur mort. » (Émilia Chicoine, CND, La Métairie de Marguerite Bourgeoys à la Pointe-Saint-Charles