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13. Commune des Argoulets

Les premières années de Montréal sont difficiles. L’île est le théâtre de nombreuses escarmouches entre Amérindiens et colons. En 1665, Maisonneuve envoie des colons pour bâtir un avant-poste défensif aux pieds des rapides de Lachine. Ces colons, au nombre de huit et surnommés Argoulets, sont les premiers habitants du territoire de Verdun.

Les huit premiers colons à s’installer aux pieds des rapides de Lachine sont Étienne Campeau, Simon Cardinal, Pierre Gadois, Jean-Baptiste Gadois, Jean Roy, Michel Guibert, Pierre Raguideau et Jean Sicot. Le nom « Argoulets » leur est donné en l’honneur d’arquebusiers du 16ᵉ siècle en France, reconnus comme étant de remarquables francs-tireurs. Chacun de ces hommes va défricher quelques arpents de terre pour assurer sa subsistance. En vertu d’une entente entre Maisonneuve et le Séminaire de Saint-Sulpice, les huit colons de la côte des Argoulets jouissent également d’une terre commune. Ils s’entendent pour s’entraider lors du défrichement de leurs terres et pour contrer les attaques des Iroquois. Cet endroit qui devient désormais un poste défensif prend le nom de côte des Argoulets. Malheureusement, peu de temps après leur installation, deux d’entre eux, Pierre Raguideau et Michel Guibert, meurent lors d’une attaque iroquoise.

L’année suivante (1666), d’autres familles de colons s’établissent aux côtés des Argoulets. Ensemble, ces gens défrichent les terres situées entre la petite rivière Saint-Pierre et ce qui est aujourd’hui la rue Woodland. Ce territoire représente environ la moitié du territoire de Verdun aujourd’hui et sera longtemps connu sous le nom de côte des Argoulets, mais prendra avec le temps d’autres noms : côte de la rivière Saint-Pierre et côte de Verdun.