L'élévation de 11 mètres au-dessus du niveau du port faciliterait l'acheminement de l'eau par un aqueduc d'une longueur de près de 8 km qui, traversant la municipalité de la paroisse de Lachine, aboutirait au pavillon des roues. Là, deux roues hydrauliques verticales actionneraient six pompes d'une capacité de 18 184 000 litres par jour. La construction du premier aqueduc commence au printemps 1853. 

Un nouvel aqueduc et des problèmes

Terminé en 1856, le nouvel aqueduc connaît des difficultés à cause de l'accumulation des glaces dans le canal et le refoulement des eaux de la rivière Saint-Pierre. Aussi, en 1858, l'accumulation du frasil à l'entrée de l'aqueduc (aujourd'hui boulevard Champlain et boulevard LaSalle à LaSalle) réduit de 25 % sa capacité de production de litres par jour.

Enfin une solution

Or, le problème demeure malgré les corrections apportées au fil des ans. Finalement une nouvelle entrée est creusée (près de l'actuelle 75ᵉ Avenue et du boulevard LaSalle à LaSalle) vers 1877 ce qui augmente la capacité de production à 136 380 000 litres par jour. On procède également à un élargissement du canal aux dimensions de 30,5 mètres sur toute sa longueur d’un peu plus de 7 km et d'une profondeur de 4,2 mètres. Les travaux d’amélioration se poursuivent.

La source de notre eau potable encore aujourd'hui

En 1912, une prise d'eau est construite à 366 mètres du rivage pour éviter la pollution en provenance de la rivière des Outaouais. Entre 1912 et 1918, Montréal construit l'usine Atwater pour remplacer le pavillon des roues et ainsi augmenter la capacité de production d'eau potable et assurer la filtration de l'eau.

En 1978, la mise en œuvre de l'usine Charles-J.- Des Baillets, située près de l’avenue Dollard et du boulevard De La Vérendrye, assure l'approvisionnement en eau potable d'une très large partie de la population montréalaise.